Injection toxine botulique à Annecy
Cette fiche d’information est un complément à votre première consultation, pour tenter de répondre à toutes les questions que vous pouvez vous poser si vous envisagez d’avoir recours à une injection de toxine botulique. Le but de ce document est de vous apporter tous les éléments nécessaires et indispensables pour vous permettre de prendre votre décision en parfaite connaissance de cause. Aussi, vous est-il conseillé de le lire avec la plus grande attention.
Historique
La toxine est utilisée dans des indications médicales depuis 1975 (strabisme de l’enfant, les tics du visage et les clignements incontrôlables de l’oeil).
En février 2003, les autorités françaises ont pour la première fois délivré une autorisation de mise sur le marché (A.M.M.) dans un but esthétique (traitement des rides du lion) à la toxine botulique sous le nom de VISTABEL (laboratoire ALLERGAN).
En pratique, les indications les plus classiques de la toxine botulique dans le domaine de l’esthétique concernent les rides inter-sourcilières, les rides du front et les rides de la patte d’oie.
La toxine botulique est une substance qui diminue la contraction des muscles en agissant au niveau de la jonction entre les nerfs et les muscles (action myorelaxante).
En esthétique, la toxine présente plusieurs intérêts :
- Elle permet de réduire les rides d’expression liées à la contraction de certains muscles. Les sites les plus classiquement traités sont le front (muscle frontal), la glabelle entre les yeux (muscles corrigator et procerus) et les pattes d’oie sur le côté des yeux (muscles orbiculaires des yeux),
- Elle permet de donner au visage un aspect plus reposé, plus détendu et moins sévère en atténuant certaines contractions disgracieuses,
- Elle permet de traiter certaines asymétries du visage (ex : asymétrie de hauteur des sourcils).
- Maladies neuromusculaires comme la myasthénie,
- Grossesse et allaitement,
- Hypersensibilité connue à la neurotoxine botulinique A ou à la sérum-albumine,
- Traitement par les aminosides (famille d’antibiotiques dont font partie notamment l’Amiklin et la Gentalline),
- Traitement anticoagulant et troubles de coagulation (contre-indication relative),
- Injection de toxine botulique datant de moins de 3 mois (risque de rendre le produit inefficace ; effet vaccin).
Une première consultation est nécessaire avant toute injection. Elle permet de définir les souhaits du patient, de réaliser un examen attentif du visage, statique et dynamique, de déceler des asymétries éventuelles, de définir les produits indiqués, les sites d’injection et les quantités à injecter. Un devis est donné au patient à l’issue de cette première consultation, avec un délai de réflexion obligatoire de 2 semaines avant de débuter le traitement.
Les injections sont réalisées au cabinet médical. Un démaquillage est nécessaire avant l’injection.
Le produit utilisé est de la neurotoxine A (Vistabel du laboratoire Allergan ou Azzalure du laboratoire Galderma).
Un flacon de 50 unités correspond en général au traitement standard d’un patient. Exceptionnellement, certains patients ayant une contraction musculaire très forte nécessiteront deux flacons.
Les injections sont réalisées avec une aiguille très fine (3 à 5 points dans les pattes d’oie, 3 à 5 points dans la glabelle, 6 à 8 points dans le front) et sont peu douloureuses. Néanmoins, une anesthésie locale préalable par crème type Emla appliquée une heure avant le geste permet de réaliser les injections dans un confort optimal pour les patients. La durée du rendez-vous pour une injection de toxine est de 20 minutes.
- Recommandations : Pendant les 48 heures qui suivent les injections, il est recommandé d’éviter le sport intensif, les massages, l’exposition au froid intense ou au chaud (solarium, bronzage),
- De petites papules et rougeurs sont visibles au niveau de chaque point d’injection. Elles s’estompent en quelques dizaines de minutes,
- Les ecchymoses (bleus) sont possibles, notamment autour des yeux. Les ecchymoses disparaissent en 5 à 15 jours. L’application de poches de glace et de pommade à l’Arnica accélèrera leur résorption. Elles peuvent être camouflées à l’aide de maquillage : stick jaune + fond de teint couvrant (Maquillage Couvrance de chez Avène),
- Les oedèmes (gonflement) sont rares mais peuvent accompagner une ecchymose autour des yeux. Ils apparaissent dans les 48 heures qui suivent la séance et disparaissent en général en quelques jours,
- Des troubles de la sensibilité avec sensation de tension, de fixité, de cartonnement de la zone injectée, peuvent persister plusieurs jours,
- Des maux de tête, douleurs fugaces oculaires ou faciales ont été décrites dans les zones injectées de manière tout à fait exceptionnelle et temporaire.
Le résultat n’est pas immédiatement visible ; il apparaîtra en quelques jours et il faudra parfois jusqu’à 3 semaines pour avoir un effet optimal et parfaitement symétrique.
Le résultat obtenu après la première séance dure 3 à 6 mois au terme desquels l’injection peut être renouvelée.
Les injections ne peuvent être renouvelées avant 3 mois. Si l’on arrête les injections, le muscle traité retrouve sa fonction comme avant les injections.
- La persistance de ridules et de contractions après une séance de toxine peut être un élément souhaité (petites doses afin de garder un visage mobile) ou être corrigé lors de la séance suivante (3 à 6 mois plus tard) en augmentant les doses,
- Asymétrie : Il faut attendre 3 semaines avant de pouvoir juger la symétrie du résultat. Les asymétries sont très rares et en général le fruit d’une asymétrie pré existante du visage. Seules les asymétries marquées feront l’objet d’une retouche. En effet, les ré-injections avant 3 mois doivent être évitées car elles favorisent l’inactivation du produit,
- Réduction des expressions : Le but du traitement par toxine botulique est de réduire les rides d’expression tout en conservant un visage expressif. Néanmoins, certains patients répondent plus fortement à la toxine et peuvent être gênés par une réduction trop importante de l’expression. Ceci sera corrigé lors de la séance suivante par une réduction des doses,
- Effet Mephisto : les injections au niveau de la patte d’oie peuvent engendrer une ascension disgracieuse de la queue des sourcils. Ceci est favorisé par un muscle frontal tonique et des sourcils naturellement hauts avant l’injection. Cela peut nécessiter une injection complémentaire dans le muscle frontal permettant de rabaisser les sourcils,
- Ptosis des sourcils : l’injection du front peut provoquer à l’inverse une légère descente des sourcils.
Cette descente est généralement due au fait que les sourcils étaient déjà en position basse avant l’injection. Ce léger abaissement des sourcils régresse habituellement en quelques semaines, - Ptosis des paupières : l’injection des rides du lion peut exceptionnellement provoquer une chute partielle de la paupière supérieure qui peut durer 4 à 8 semaines. Elle est rare, (moins de 1% des cas), et disparaît toujours au-delà de quelques semaines,
- Sécheresse oculaire : par diminution de la sécrétion lacrymale susceptible d’entraîner une kératite, notamment chez les patients porteurs de lentilles de contact (il convient, dans ce cas, de veiller à bien hydrater la cornée),
- Contraction paradoxale d’un muscle et troubles de la mimique : dans les jours suivants l’injection, les muscles traités peuvent présenter quelques mouvements paradoxaux (contractions spontanées) sans gravité.
Elles sont tout à fait exceptionnelles :
- Réaction allergique : éruption cutanée, urticaire, réaction allergique générale,
- nausées, vertiges,
- fatigue, fièvre, syndrome grippal,
- sécheresse cutanée ou buccale.
Tels sont les éléments d’information que nous souhaitions vous apporter en complément à la consultation. Nous vous conseillons de conserver ce document, de le relire après la consultation et d’y réfléchir « à tête reposée ».
Cette réflexion suscitera peut être de nouvelles questions, pour lesquelles vous attendrez des informations complémentaires. Nous sommes à votre disposition pour en reparler au cours d’une prochaine consultation ou bien par téléphone, voire le jour même des injections.