La Rhinoplastie est une intervention liée à la Chirurgie du Rajeunissement.

Rhinoplastie à Annecy – Chirurgie du nez

DEFINITION ET OBJECTIFS

Le terme de « Rhinoplastie » désigne la chirurgie plastique et esthétique du nez dont le but est double, esthétique et fonctionnel : elle doit permettre d’obtenir un nez  naturel, en harmonie avec le reste du visage, convenant à la psychologie et à la personnalité du patient mais elle doit également impérativement maintenir ou restaurer une bonne fonction respiratoire.

La rhinoplastie modifie la morphologie de la pyramide nasale permettant de corriger les défauts présents, qu’ils soient congénitaux ou secondaires à un traumatisme ou plus rarement au vieillissement.  Elle permet également de corriger d’éventuels problèmes de respiration nasale :

  • Déviation de la cloison également appelée septum nasal, nécessitant alors la réalisation d’une « septoplastie » ou « rhinoseptoplastie » lorsque le geste sur la cloison est associé à la correction du nez,
  • Hypertrophie des cornets (= reliefs ayant la forme de boudins à l’intérieur de chaque fosse nasale) nécessitant alors une réduction de leur taille (= turbinoplastie ou turbinectomie partielle),
  • Collapsus des cartilages du nez générant un pincement du nez lors de l’inspiration nécessitant une « plastie des valves nasales ».

Une rhinoplastie peut être réalisée isolément ou être associée, si nécessaire, à d’autres gestes complémentaires au niveau de la face, en particulier à une génioplastie (modification du menton), parfois réalisée dans le même temps opératoire pour améliorer l’ensemble du profil = profiloplastie.

Principes

Le principe est, à partir d'incisions discrètes, dissimulées dans les narines ou au niveau de la base du nez, de remodeler l'os et le cartilage qui constituent l'infrastructure solide du nez et lui confèrent sa forme particulière. La peau recouvrant le nez devra se réadapter et se redraper grâce à son élasticité sur cette charpente ostéo-cartilagineuse qui a été modifiée. Ce dernier point souligne l'importance de la qualité de la peau dans l'obtention du résultat final.

Lorsqu'une obstruction nasale gênant la respiration existe, elle sera traitée dans le même temps opératoire, par une septoplastie lorsqu'elle est due à une déviation de la cloison et/ou par une turbinectomie (toujours partielle) ou turbinoplastie réalisée sous contrôle endoscopique, lorsqu’elle est due à une hypertrophie des cornets, et/ou par une plastie des valves nasales en cas de collapsus des cartilages du nez.

L'intervention, pratiquée aussi bien chez la femme que chez l'homme, peut être effectuée dès la fin de la croissance, c'est-à-dire à partir d'environ 16 ans chez la femme et 18 ans chez l’homme.

Avant l'intervention

Lors de la première consultation, les motivations et les demandes du patient sont  analysées. Une étude attentive de la pyramide nasale et de ses rapports avec le reste du visage est faite, ainsi qu'un examen endo-nasal.

Le visage est photographié sous différents angles. Des documents et devis sont remis au patient. En cas d’antécédent de fracture du nez avec radiographies à l’appui,  déviation de la pyramide nasale et de la cloison, une participation de l’assurance maladie est parfois possible, soumise à demande d’entente préalable.

Si le patient est décidé pour une intervention, il pourra, lors d’une seconde consultation, visualiser un projet (morphing) réalisé à partir des photographies pré opératoires. Ce morphing est important pour vérifier que les attentes du patient correspondent bien au projet du chirurgien. Il permet au patient de bien prendre conscience de ce qu’il peut attendre de la chirurgie et l’aide dans sa prise de décision.

Néanmoins, on ne peut en aucune manière s’engager à ce que le résultat de l’intervention  soit en tout point superposable au projet informatique car beaucoup d’éléments peuvent interférer sur le résultat notamment la qualité de la peau et de la cicatrisation.

Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.

Le médecin anesthésiste sera vu en consultation dans les 2 mois qui précèdent la chirurgie et au plus tard 48 heures avant l’intervention.

Aucun médicament contenant de l'aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l'intervention.

Il est fondamental de rester à jeun (ne rien manger ni boire) 8 heures avant l'intervention.

Modalités d'hospitalisation et anesthésie

Dans la plupart des cas, l’intervention peut être réalisée en ambulatoire (entrée le matin et sortie en fin de journée après quelques heures de surveillance.). Rarement, une nuit d’hospitalisation peut s’avérer nécessaire.

Habituellement l'intervention se pratique sous anesthésie générale.

L'intervention 
Les suites opératoires 

Les suites sont rarement douloureuses et c'est plutôt la difficulté à respirer par le nez (du fait de la présence des attelles de cloison, d’œdème et de croûtes) qui constitue le principal désagrément des premiers jours.
On observe, surtout au niveau des paupières et pommettes, l'apparition d'un œdème (gonflement) et parfois d'ecchymoses (bleus) dont l'importance et la durée sont très variables d'un individu à l'autre.

Des saignements minimes sont présents pendant les premières heures post opératoires et peuvent persister quelques jours. En revanche, tout saignement important doit être signalé.

Il est recommandé de :

  • se reposer et de ne faire aucun effort les 10 jours suivant l’intervention,
  • de laver le nez au sérum physiologique éventuellement réfrigéré plusieurs fois par jour pendant 2 mois,
  • de dormir en position semi assise pour limiter les oedèmes, surtout les deux premiers jours,
  • de privilégier une alimentation froide pendant 2 jours, pour réduire le risque de saignement,
  • de refroidir les yeux et les pommettes à l’aide d’un masque réfrigérant ou d’une vessie de glace.

Les attelles de cloison et le plâtre sont retirés en consultation entre le 7ème et le 10ème jour post-opératoire.

Le nez apparaîtra alors encore assez massif du fait de l'œdème et une gêne respiratoire sera encore présente, due au gonflement de la muqueuse et à la formation possible de croûtes dans les fosses nasales.

Les stigmates de l'intervention vont s'atténuer progressivement, permettant le retour à une vie socio-professionnelle normale après quelques jours (10 à 20 jours selon l'ampleur des suites). Le nez est au départ insensible et il faudra attendre plusieurs mois à plus de un an pour retrouver des sensations complètements normalisées.

Le sport peut être repris rapidement après l’ablation de la contention, en dehors des sports de contact qui nécessitent des précautions particulières, le nez restant fragile pendant 6 à 12 mois.

Le résultat 

Un délai de deux à quatre mois est nécessaire pour avoir un bon aperçu du résultat, en sachant que l'aspect définitif ne sera obtenu qu'après 12 à 18 mois de lente et subtile évolution.

Ce résultat est, le plus souvent, conforme aux désirs du patient et assez proche du projet établi en préopératoire.

L'intervention apporte une amélioration morphologique et esthétique le plus souvent tout à fait appréciable, ainsi qu'un bénéfice psychologique non négligeable.

Les modifications apportées par une rhinoplastie sont définitives, et seules surviendront des modifications mineures et tardives en rapport avec le processus naturel de vieillissement (comme pour un nez non opéré).

Les imperfections de résultat

Elles peuvent résulter d'un malentendu concernant les buts à atteindre ou survenir du fait de phénomènes cicatriciels inhabituels ou de réactions tissulaires inattendues telle qu'un mauvais redrapage spontané de la peau ou une fibrose rétractile ou enfin être la conséquence d’une irrégularité sur la charpente ostéo-cartilagineuse.

Ces petites imperfections, si elles sont mal supportées, pourront éventuellement être corrigées, soit par des injections de produit de comblement (acide hyaluronique) au cabinet, soit par une retouche chirurgicale. Les techniques de comblement ont l’avantage de permettre un très bon résultat rapide et simplement mais nécessitent parfois des réinjections (résorption variables du produit de 6 mois à plusieurs années).

Les retouches chirurgicales bien que en général beaucoup plus simples que l'intervention initiale, nécessitent cependant souvent une nouvelle anesthésie générale et une contention pendant plusieurs jours.

Quoiqu’il en soit les retouches ne peuvent pas être réalisée avant plusieurs mois afin d'agir sur des tissus stabilisés et ayant atteint une bonne maturation cicatricielle (6 mois pour les injections, 12 mois pour les retouches chirurgicales).

Les complications envisageables

Une rhinoplastie, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n'en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il.

Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

  • En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser : le fait d’avoir recours à un anesthésiste parfaitement compétent fait que les risques encourus sont devenus statistiquement presque négligeables. Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces vingt dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé,
  • En ce qui concerne le geste chirurgical, les vraies complications sont rares à la suite d'une rhinoplastie réalisée dans les règles. En pratique, l'immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patients sont pleinement satisfaits de leur résultat. Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez quand même connaître les complications possibles.

Saignements : Ils sont possibles les premières heures mais restent habituellement très modérés. Quand ils sont trop importants cela peut justifier un méchage dans les fosses nasales, voire une reprise au bloc opératoire.

Infections : Malgré la présence naturelle de microbes dans les fosses nasales, elles sont très rares. Elles se manifestent par des douleurs, rougeurs, fièvre et éventuellement sécrétions purulents et odeurs nauséabondes. Le cas échéant, elle justifie rapidement un traitement approprié.

Cicatrices inesthétiques : Elles ne peuvent concerner que les cicatrices externes (quand elles existent) et ne sont que très rarement disgracieuses au point de nécessiter une ré-intervention chirurgicale.

Atteintes cutanées : Bien que très rares, elles sont toujours possibles, souvent par le fait de l'attelle nasale ou de l’effraction d’un instrument sur une peau fine et non élastique. Les simples plaies ou érosions cicatrisent spontanément sans laisser de traces, contrairement aux nécroses cutanées, heureusement exceptionnelles, qui laissent souvent une petite plage cicatricielle.

Obstruction nasale : Elle est souvent liée à un œdème temporaire mais peut aussi être due à une déformation secondaire de la cloison ou un pincement des cartilages du nez (collapsus des valves) pouvant alors nécessiter une retouche chirurgicale.

Rougeur du nez : Elle survient chez des patients prédisposés ayant déjà une petite couperose dont l’apparition peut être accélérée par la rhinoplastie. Un traitement spécifique peut être nécessaire (laser, IPL)

Complications liées aux gestes associés :

La septoplastie, qui consiste à redresser la cloison nasale comporte les risques suivants :

  • Dans les suites immédiates de l’intervention, des troubles de sensibilité voire des douleurs dans les dents de la mâchoire supérieure peuvent apparaître,
  • Secondairement, une perforation de la cloison est possible. Elle est le plus souvent asymptomatique mais peut entraîner dans certains cas des sifflements, des croûtes et des petites hémorragies. Des adhérences cicatricielles dans la fosse nasale sont également possibles,
  • Complications très exceptionnelles : méningite ou abcès par fuite de liquide céphalo-rachidien, troubles de l’odorat.

La turbinectomie qui consiste à réduire la taille des cornets du nez comporte les risques suivants :

  • Hémorragies dans les suites immédiates de l’intervention ou dans les 15 jours qui suivent, pouvant nécessiter un méchage des fosses nasales et rarement une reprise chirurgicale pour hémostase,
  • La formation de croûtes est habituelle pendant plusieurs semaines nécessitant des lavages de nez au sérum physiologique,
  • Sensation de sécheresse du nez,
  • Le « syndrome du nez vide » associe une sécheresse nasale, une fausse impression d’obstruction nasale et des troubles de l’odorat. Il est lié à une résection excessive des cornets et non à un geste partiel.

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